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registres_1gm:reg_matricules

• Remarques concernant la source “registres matricules”

La classe de recrutement

Tous les hommes ayant atteint l'âge de 20 ans révolus (ou de 19 ans à partir de 1913) et inscrits sur les tableaux de recensement appartiennent à une même classe de recensement.
Exemple : un homme né en 1888 et recensé en décembre 1908 avec le reste des hommes nés en 1888, appartient à la classe de recrutement de 1908.
C'est cette classe qui permet de retrouver la fiche matricule d'une recrue. Cette classe ne change jamais.

La classe de mobilisation

Il s'agit de la classe avec laquelle « marchent » les hommes. Elle est différente de la classe de recrutement pour les hommes qui ont commencé leur service militaire une autre année que celle des autres hommes de leur classe de recrutement. Cela concerne essentiellement :
- les ajournés (une année ou deux années d'ajournement) ;
- les engagés volontaires ;
- les exemptés rappelés au cours de la guerre.

Dans les cas cités, ces hommes vont avoir une classe de mobilisation différente de leur classe de recrutement. En effet, ces hommes n'ont pas suivi le sort de leur classe de recrutement. On a donc l'indication de ces deux classes sur les documents.

Les documents administratifs mentionnent presque toujours ces deux classes. Ils ne sont pas ceux que nous côtoyons régulièrement. La fiche matricule, le plus souvent, ne mentionne que la classe de mobilisation (voire rien du tout si les deux classes sont identiques), mais la fiche se trouve elle-même dans l'année de la classe de recrutement.

La question des engagés volontaires

- En Loire-Atlantique, pour le bureau d'Ancenis, les engagés volontaires ont tous des fiches rassemblés dans un carton à part à partir de 1911. Après vérification, il s'agit de doublons, puisqu'engagés volontaires, ils ont devancé l'appel et on retrouve leur fiche ailleurs. Il faudrait donc ne pas les compter, d'autant plus que beaucoup ont été enregistré dans un autre bureau que celui d'Ancenis.
À vérifier si c'est généralisé (PS). Pareil pour le Tarn-et-Garonne (ASA)

Le décompte des fiches

Selon les départements, on peut constater de plus ou moins importantes lacunes. Recensées actuellement:

- Dpt 37: manque 20% des fiches de subdivision de Tours, 70% de celle de Châtellerault (FB)

- La question des fiches bis ou ter: impossible de quantifier finement la part qu'elles représentent du total. Leur présence semble variable selon les départements (importante dans le 13, marginale ailleurs).

Documentation

Présentation de la source et liste des archives numérisées

Explication du fonctionnement des registres matricules

Les recensements de population entre 1851 et 1921 [site de l'INSEE]

Exemples de travaux réalisés à partir des registres matricules

M.-C Chamla, "L'accroissement de la stature en France de 1880 à 1960 ; comparaison avec les pays d'Europe occidentale". \\ Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Année 1964, Volume 6, Numéro 2, pp. 201-278

Lionel KESZTENBAUM, "Partir pour réussir ? Influence de la migration sur la mobilité sociale pendant l'industrialisation. France, 1870-1940", Actes des colloques de l'AIDELF, 2006, Pages 763-778.

Mathieu Marly, "Les Savoyards de la classe 1909. De « l’état d’esprit » aux expériences sociales de la mobilisation", in Frédéric Turpin (dir.), Les Pays de Savoie entrent en Grande Guerre, Éditions de l'université de Savoie, 2015


• Construction de l'échantillon

Choix fait de travailler sur les classes : <font 14pt:normal/Courier;;#000000;;inherit>1888-1919</font> .

YP fait remarquer qu’entre les classes 1887 et 1888, cela fait plus de 100 000 personnes mobilisées qui seront exclues de l’étude. En fait, l’écart est significatif, entre le taux de mobilisés entre les classes 1888 et 1889. C’est la raison pour laquelle Jules Maurin avait commencé avec les classes 1889.

PO à partir de Jules Maurin: Petite infos au passage concernant les classes 1887 et 1888 qu'il ne retient pas dans son enquête et dont nous avons parlé : dans une note, Maurin précise que ces classes font l'objet d'un traitement très spécifique au sens où elles sont rappelées au printemps 1916 et mises en sursis illimité à l'automne 1917, et qu'entre temps elles sont supposées être utilisées dans les usines de guerre ou versées dans les dépôts manifestement sans combattre. il sera intéressant de voir par sondage si la différence entre 1888 et 1889 du pont de vue de la présence au feu est plus tranchée que le taux de mobilisation dont je rappelle qu'il passe de 38 à 61% d'une classe à l'autre.

registres_1gm/reg_matricules.txt · Dernière modification: 2016/06/02 16:16 par Anne-Sophie Anglaret